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Organisation interne

Le bâtiment qui nous est parvenu a fait l'objet d'études architecturales approfondies qui ont permis de reconstituer ses dispositions initiales en dépit de nombreuses et importantes modifications intervenues depuis le milieu du 17e siècle, quand il est devenu simple maison d'habitation.


La description ci-dessous correspond à l'état restauré au terme de la campagne de travaux en cours (2021) :
L'Auditoire est entièrement construit en pierres de taille, en grand appareil. La façade nord, qui donne sur la rue, est très sobre et remarquable par ses deux magnifiques portes en plein cintre, l’une piétonne et l’autre pour les voitures à cheval, longtemps bouchée et désormais restituée. Cette porte ouvre sur la grande pièce du rez de chaussée divisée en deux par une cloison de bois :
- d’un côté le passage à voitures qui traverse la pièce et donne sur la cour beaucoup plus vaste à l'origine par une autre porte cochère elle aussi désormais dégagée, et
- de l’autre côté, derrière une cloison de bois et sous un plafond plus bas, une écurie éclairée et aérée par un petit jour côté cour et dotée d'une pierre d’évier qui permettait d'abreuver les chevaux depuis la cour. Il est probable que cette pièce servait aussi de cachot temporaire, avant les audiences. Une fenêtre côté rue était une modification du milieu du 20e s. qui a été supprimée.


Le pignon Est est traité de manière à la fois sobre et monumentale. Il donne sur la route de Guémené-sur-Scorff, l'un des principaux axes d'accès au bourg de Priziac et celui par lequel arrivaient les hommes de loi, entre autres. Le statut du bâtiment est annoncé par la fenêtre de l'étage luxueusement décorée, les deux rangées de boulins presque décoratifs, et la souche de cheminée monumentale qui animent la maçonnerie en pierre de taille.


La façade arrière est ornée par un escalier extérieur qui donne accès à l’étage. Cet escalier est un ajout dont la volée de marches déborde sur la partie Ouest du bâtiment, autre confirmation du déplacement postérieur vers l'est du mur de refend.


Son architecture monumentale visait à souligner le statut particulier de la salle haute. Cet aspect ostentatoire est renforcé par la recherche décorative du fronton de la lucarne. L'escalier permet d’accéder à l’étage divisé en deux parties.


Au débouché de l'escalier et au dessus de l’écurie, une première pièce accueillait les justiciables et leurs avocats. Elle est éclairée par une large fenêtre à meneaux et traverse donnant sur la rue. Le sol de cette pièce se trouve près d’un mètre plus bas que celui de la seconde partie située au-dessus du passage à voitures, où siégeaient les juges et à laquelle on accédait par un escalier intérieur en bois, la rupture de niveau étant marquée par une balustrade.


L’importance de cette partie, le tribunal à proprement parler, est soulignée par la cheminée monumentale, l’éclairage provenant de la fenêtre du pignon et de la lucarne, une superbe charpente lambrissée en coque de bateau renversée à poinçons sculptés et reposant sur un ensemble de sablières sculptées et peintes. C'est là que se tenaient les juges et que se rendait la justice.

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